Afin d’aider ceux d’entre vous qui hésitent encore à se lancer dans la construction de leur propre tiny house, guide-tinyhouse.com est parti à la rencontre de ceux qui l’ont déjà fait ! Dans cette rubrique, nous vous présenterons régulièrement différentes histoires de tiny, pour que vous puissiez savoir à quoi vous attendre lorsque vous vous lancez dans un projet d’autoconstruction de tiny house !
Aujourd’hui, nous découvrons le projet “Senja” de Diane et Guillaume, leur expérience vous aidera, c’est sûr, pour votre rêve de tiny !
Bonne lecture 🙂
Présentez-vous en quelques mots.
Moi c’est Diane, j’ai lancé avec mon associé Guillaume, le projet SENJA en mai 2021. L’idée ? Installer des Tiny Houses en pleine nature en France, et les proposer à la location, pour permettre à chacun de se ressourcer et découvrir une autre façon de voyager. Pour bien se plonger dans le sujet, comprendre les avantages, inconvénients et enjeux d’une tiny house, nous avons choisi de construire la première maison nous-même.
Comment avez-vous découvert le monde des tiny houses ?
Difficile de dater ! J’avais, de mon côté, flashé sur un terrain, il y a quelques années, au bord d’une rivière. Il était alors classé comme non constructible. En faisant quelques recherches, j’étais rapidement tombée sur la solution des tiny houses. Un habitat potentiellement autonome, mobile, flexible, minimaliste, écologique. Bref, la solution parfaite ! Le projet ne s’est finalement pas fait, mais cette idée m’est restée dans un coin de la tête 😉
Parlez-nous un peu de votre tiny 🙂
On pourrait en parler pendant des heures mais pour faire bref : notre tiny house fait 20m2 (2m55 de large sur 6m de long avec une mezzanine). Elle est conçue de façon à pouvoir accueillir jusqu’à 4 personnes (lit double à l’étage, canapé lit convertible avec un vrai matelas dans le salon). Au niveau du design, nous avons choisi des matériaux bruts et opté pour un côté sobre et épuré (peuplier sur les murs, fenêtres noires, lambris blanc au plafond, bardage douglas, etc…). La maison est par ailleurs autonome en énergie (poêle à bois pour le chauffage, toilettes sèches sans sciures de bois, plaques au gaz, panneaux solaires, récupération d’eau de pluie, systèmes de filtrations puis de phytoépuration pour la gestion de l’eau). Dernier point qui pour nous est essentiel : plus de 92% des matériaux choisis sont français (et une bonne partie sous également biosourcés). Pour résumer ? On voulait un habitat qui soit minimaliste, confortable et responsable.
Quelle a été la durée de votre projet (ou estimation si non terminée), et comment avez-vous dégagé du temps pour le projet ? Si projet en cours, où en êtes-vous dans la construction ?
Nous avions prévu environ 3 mois à deux personnes pour la construction complète. Le chantier a démarré mi septembre et nous devrions donc finir fin janvier. Au total environ, après quelques petits aléas (confinements, retards de livraison, etc…), nous ne sommes pas si loin de la réalité avec un chantier qui aura duré 4 mois (sachant que nous allions sur place environ 3 jours par semaine). C’est un projet très prenant, et nous avions tous les deux prévu de nous y consacrer à temps plein. En effet, nous avons quitté nos travails respectifs afin de pouvoir nous lancer à 100% dans l’aventure SENJA.
Quel a été votre budget pour la tiny, et quels sont les points de dépense les plus importants ?
Initialement nous avions prévu environ 30 000€ pour l’ensemble de la construction. Ce prix était calculé en tenant compte de quelques contraintes clés : se rapprocher des 100% de matériaux français, privilégier au maximum les matériaux biosourcés, avoir un grand nombre de fenêtres sur-mesure (et notamment une baie d’angle dans le salon). A cela, nous avons finalement rajouté la partie autonomie énergétique, qui n’était initialement pas prévue. Au global, nous allons arriver à un budget d’environ 35 000€.
Quelles ont été les plus gros échecs/difficultés rencontrées durant le projet ?
Nous avons lancé le chantier en septembre. Cela impliquait de commander un maximum de matériaux pendant l’été. Or… ce n’est pas une période optimale pour contacter les fournisseurs, vacances oblige. Il y avait en parallèle, en raison de la crise sanitaire, de nombreux enjeux d’approvisionnement (rupture de stock sur l’aluminium pour les fenêtres, prix du bois en pleine explosion, etc…).
Et les plus grandes réussites/moments de joie ?
Difficile de choisir ! Pour nous, il y a eu 3 moments particulièrement incroyables :
- Les premiers jours : Après des mois à se préparer, voir la remorque arriver et commencer à couper les premières planches de bois pour préparer le plancher, c’était magique. Et puis, très rapidement, l’ossature de la maison prend forme. Là, on réalise alors l’ampleur du projet qui nous attend !
- La réception du bardage : Nous l’avons attendu longtemps puisqu’il est arrivé plus de 2 mois après le début du chantier (nombreux retards accumulés). En attendant, on continuait à voir cette bâche noire (le pare-pluie) et on avait sacrément hâte qu’elle disparaisse. L’installation du bardage a été l’élément qui a donné un véritable rendu fini à la maison.
- L’installation du poêle à bois : C’est un des seuls éléments de la maison qui ne vient pas de France, mais c’était un véritable coup de cœur. Dès la réception, nous avons fait un petit feu à l’extérieur et inauguré ce poêle (premier élément de déco de la maison) avec un chocolat chaud posé dessus.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs auto-constructeurs ?
Pour que le projet se déroule comme vous l’espérez, n’hésitez pas à prendre le temps de bien préparer les choses en amont. Plus l’organisation est optimale, moins vous aurez de mauvaises surprises au moment du chantier (et vous aurez d’ailleurs déjà bien assez de choses à gérer à ce moment-là). De notre côté, on a mis un peu plus de 3 mois à préparer le chantier (dessin des plans, recherche de fournisseurs, sélection des matériaux, fouiller tout internet à la recherche d’inspiration, lire des retours d’expériences, échanger avec des personnes qui ont déjà passé le cap) 😉
Un mot pour ceux qui hésitent encore à se lancer ?
Foncez. C’est un projet formidable, passionnant, et ultra satisfaisant ! Cela fait du bien de s’éloigner des écrans, mettre la main à la patte, apprendre à bricoler, construire son futur chez soi. En revanche, n’y allez pas à l’aveugle. Et dernier point, comme le dit mon associé Guillaume “construire une maison, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon”. Pensez à faire des pauses, à prendre du recul de temps en temps.
Où est-ce que l’on peut vous suivre sur internet ?
Sur Instagram, on partage notre quotidien et les coulisses du projet ! Sinon rendez-vous sur la page réservation de notre site ou sur le blog pour plus d’informations et retours d’expérience sur l’aventure SENJA.